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  • B-17G-85-VE 44-8846 - F-AZDX - (FTV)

 

24 et 25 septembre 2024

 

Visite de Laurie et Richard Feingold

Campremy, Saint-Just-en-Chaussée, Clermont,

Noailles et Auneuil (Oise)

 

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     Au cours du mois d’août, nous avons eu l’agréable surprise d’être contacté par Richard et Laurie Feingold, fils et fille du 2nd Lt Louis Feingold, qui exprimaient le désir de se rendre en France pour retracer le parcours de l’évasion de leur père.

     Le 2nd Lt Louis Feingold était navigateur à bord de la Forteresse volante « Destiny’s Tot » tombée à Campremy le 30 décembre 1943 au retour d’une mission de bombardement sur Ludwigshafen, en Allemagne.

     Arrivés du New Jersey, Richard et Laurie se sont d’abord rendus à Plouha (Côtes d’Armor), pour découvrir le lieu où leur père, pris en charge par le réseau d'évasion Shelburn,  fut exfiltré vers l'Angleterre depuis la plage de l'anse Cochat.

Plouha

Plouha - Plage Bonaparte

     Leur visite s’est ensuite poursuivie dans l’Oise pendant deux jours, d’abord à Campremy, sur le lieu du crash, puis sur le secteur où leur père a atterri en parachute et ensuite à Saint-Just-en-Chaussée.

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Campremy, lieu du crash du B-17 « Destiny’s Tot ».

 
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Entre Catillon et Saint-Just-en-Chaussée. Lieu présumé où le 2nd Lt Feingold a atterri en parachute.

     A Saint-Just-en-Chaussée, ils ont pu découvrir l’ex-maison de Jean Crouet qui fut le premier à venir en aide et à héberger le 2nd Lt Feingold et son équipier, le 2nd Lt Tarkington, puis l’ancienne boulangerie dirigée, à l’époque, par Léon Hary chez qui les deux aviateurs séjournèrent du 1er au 3 janvier 1944, avant de revenir chez Jean Crouet.

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La maison de Jean Crouet.

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Devant la boulangerie « Hary »

     Au cours de cette visite, Richard et Laurie ont pu rencontrer les deux petites-filles de Léon Hary qui leur ont permis de visiter l’arrière-cour de la boulangerie et la sous-pente, à l’étage, où était caché leur père.

     La suite de cette journée s’est déroulée à Clermont. Louis Feingold, toujours en compagnie de Warren Tarkington, y séjournèrent du 6 au 21 janvier 1944, chez Odette Sauvage et Gaston Legrand. Ils ont pu rencontrer Jean-Marc Sauvage, l’un des petits-fils d’Odette, jamais avare d’anecdotes à propos des aviateurs hébergés par sa grand-mère pendant la guerre.

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Avec Jean-Marc, devant la maison où habitait Odette Sauvage.

     En fin d’après-midi, Richard et Laurie ont eu l’honneur d’être reçu à la salle des Gardes de l’hôtel de ville de Clermont. Accueillis par la municipalité et l’Association des Anciens FFI, Lionel Ollivier, maire de la ville, souligna qu’il était très heureux de les accueillir et de constater qu’ils cultivent, eux aussi, ce devoir de mémoire si important. Puis, avec Cécile Grange, adjointe en charge de la Culture, la Médaille de la Ville a été remise à nos deux visiteurs.

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     Très émue, Laurie avait du mal à cacher son émotion. « Nous sommes très reconnaissants envers Odette et Gaston. Sans eux, nous ne serions pas là car notre père ne serait jamais rentré en Amérique ».

     Richard rappela que, régulièrement, son père racontait l’aventure qui avait marqué sa vie. « Il se considérait très chanceux de s’en être sorti, notamment grâce à tous les Français qui ont bien voulu l’aider et le cacher, comme Odette et Gaston. Nous-mêmes sommes très honorés d’avoir pu les connaitre, ils étaient des amis de nos parents ».

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     L’ensemble du parcours de l’évasion du 2nd Lt Louis Feingold a ensuite été évoqué avant de partager le verre de l’amitié.

     Présents également, quelques membres de l’Association « N’oublie pas 44 » ont permis à nos amis d’effectuer une petite ballade dans les rues de la ville à bord d’un véhicule américain d’époque à l’issue de cette réception.

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     La visite de Richard et Laurie s’est poursuivie le lendemain à Noailles. Nous avons été chaleureusement accueillis par Gérard Eckert et sa famille qui occupent toujours la ferme où tant d’aviateurs avaient été hébergés par leurs parents au cours de la Seconde Guerre mondiale. La famille Eckert avait préparé une petite exposition et des documents d’époque furent partagés.

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     En septembre 2023, une plaque, apposée sur le porche, avait été dévoilée portant les noms des aviateurs alliés qui avaient trouvé refuge chez Robert et Marthe Eckert. Laurie et Richard ont pu découvrir, avec beaucoup d’émotion, le nom de leur père gravé dans le marbre. Il séjourna en ce lieu du 22 au 24 janvier 1944.

plaque

     La dernière étape de la visite se déroula à Auneuil où nous avons d’abord été aimablement reçus par l’actuelle propriétaire de la maison qu’occupait Gilbert Thibault pendant la guerre. Créateur du réseau d’évasion Alsace, celui-ci hébergea les 2nd Lts Louis Feingold et Warren Tarkington à partir du 24 janvier jusqu’au 27 janvier 1944, date à laquelle ils furent convoyés à Paris.

     Une réception en l’honneur de la visite de cette famille américaine s’est ensuite déroulée à la mairie. En l’absence du maire, excusé pour raison personnelle, M. Jean-Marc Rozé, maire-adjoint, a prononcé un discours de bienvenue en l’honneur de la visite des descendants du 2nd Lt Louis Feingold.

« …A travers vous, c’est la mémoire de votre père que nous honorons mais également celle de l’ensemble des aviateurs alliés qui ont été recueillis par la Résistance française. C’est l’occasion pour nous de mettre également à l’honneur, une nouvelle fois, la mémoire de Gilbert Thibault, l’un des plus grands résistants de l’Oise, chef du réseau « Alsace », qui a permis l’hébergement de plus d’une centaine de ces aviateurs, comme votre père en 1944, avant de les faire rapatrier vers l’Angleterre par différentes filières. Trop longtemps oublié, notre commune lui a rendu hommage le 8 mai 2022 et à travers lui à l’ensemble des personnes qui ont œuvré à ses côtés au péril de leur vie… »  

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     Puis, au nom de maire et de son conseil municipal, Richard et Laurie se sont vus remettre chacun la Médaille de la Ville, matérialisant leur passage dans la commune mais surtout le lien qui existe entre Auneuil et leur père.

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     Richard Feingold voue une véritable passion pour l’histoire vécue par son père au cours de ses missions et de son évasion en France. Il anime souvent des conférences aux Etats-Unis auprès des jeunes et des moins jeunes permettant de faire perdurer le devoir de mémoire. Les différents lieux visités et les rencontres avec les descendants des familles françaises lui permettent désormais d’étayer ses présentations et de mieux comprendre comment son père a pu rejoindre l’Angleterre après deux mois de clandestinité parmi ceux qui lui vinrent en aide.

 

 

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