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  • Sacy-le-Grand (Oise) - Mémorial en souvenir du F/O H. H. MacKenzie (RCAF)

  • Supermarine LF Mk.Vb Spitfire EP120 - G-LFVB - (The Fighter Collection)

  • Le Cardonnois (Somme) - Stèle à la mémoire de l'équipage du Boeing B-17 #42-31325, 452nd Bomb Group

  • B-17G-85-VE 44-8846 - F-AZDX - (FTV)

 
 
20 et 21 SEPTEMBRE 2013
 
 
Wavignies et Campremy (Oise)

 

A la recherche du S/Sgt James H. COLEMAN

 

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Fin septembre 2013, nous avons eu l'honneur de recevoir des visiteurs chargés d'une mission bien précise et particulière dans notre région.

Une équipe de sept personnes travaillant pour le Missing Personnel Office du Département de la Défense des Etats-Unis, dont le siège se trouve au Pentagone à Washington DC, est venue passer deux jours dans le nord du département de l'Oise.

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Leur mission : enquêter, retrouver et tenter d'identifier les plus de 73 000 hommes tombés au combat sur les différents théâtres d'opérations de la Seconde Guerre mondiale dont les corps n'ont jamais été retrouvés. Qu'ils soient aviateurs, soldats ou marins, ces militaires n'ont pas de tombes connues. Seuls leurs noms sont gravés sur les "Murs des Disparus" des nombreux cimetières militaires américains dans le monde.
Leur but est donc de tenter de ramener ces soldats aux Etats-Unis, avec tous les honneurs.

L'intérêt de leur visite dans l'Oise se portait sur le cas précis d'un aviateur, le S/Sgt James H. Coleman, mitrailleur ventral à bord d'un Boeing B-17 "Forteresse volante", appartenant au 306th Bomb Group, 423rd Bomb Squadron de l'USAAF, abattu le 11 février 1944 aux abords du village de Wavignies, au retour d'une mission de bombardement sur Francfort, en Allemagne.

 

       L'équipage du B-17G # 42-31388 :

1st Lt Geno DiBETTA
Pilote 22 ans Evadé Parkersburg, Virginie Occidentale
2nd Lt Earl J. WOLF Jr Copilote 22 ans Evadé Princeton, Illinois
1st Lt Raymond F. FEILBACH Navigateur 27 ans Prisonnier Monroe, Louisiane
1st Lt Jerroll E. SANDERS Bombardier 22 ans Prisonnier Highlands, Texas
T/Sgt Fortunato V. CHICCARELLI Mitrailleur de tourelle dorsale 19 ans Prisonnier Boston, Massachusetts
T/Sgt Clyde E. HEWITT Jr Opérateur-radio 22 ans Evadé Gary, Indiana
S/Sgt James H. COLEMAN Mitrailleur de tourelle ventrale 27 ans Porté disparu Indianapolis, Indiana
S/Sgt Guy H. GOLDEN Jr Mitrailleur latéral droit 22 ans Evadé Pine Bluff, Arkansas
S/Sgt Leonard F. BERGERON Mitrailleur latéral gauche 24 ans Evadé Hartford, Connecticut
S/Sgt Eldo C. WESELOH Mitrailleur de queue 21 ans Evadé Los Angeles, Californie

 

Sur les 10 membres de l'équipage, six avaient été recueillis par la population et étaient parvenus à rejoindre l'Angleterre avec l'aide de filières d'évasion. Trois avaient été faits prisonniers par les Allemands. Seul le S/Sgt James H. Coleman fut tué au combat. Son corps pulvérisé ne fut jamais réellement retrouvé et identifié bien que quelques fragments avaient été inhumés par les Allemands au cimetière militaire de Beauvais-Marissel.

James H. COLEMAN
S/Sgt James H. COLEMAN
 
Après la Libération de notre région, sa tombe fut relevée en avril 1945 par les Autorités américaines. Les quelques ossements du S/Sgt Coleman ne permirent pas son identification formelle.
L'aviateur fut déclaré "Missing in Action" (porté disparu) au grand désespoir de ses parents et de sa femme.

 

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Dès leur arrivée, nous les avons accueillis à la mairie de Wavignies.

"Bienvenue dans notre village. Des Américains à Wavignies, c'est assez rare ! La fois où l'on se souvient vraiment des Américains, c'est à la Libération du village, le 31 août 1944. La France est toujours reconnaissante envers les Américains..." s'exprima Michel Goes, maire du village, en guise d'accueil. Après des mots de remerciements, la délégation américaine a pu interroger deux témoins conviés pour l'occasion : Mr Michel Cazier et Mr Lucien Bertin, qui étaient âgés respectivement de 12 et 17 ans en 1944.

" Je me trouvais à l'école, en ce lieu-même, ce fameux après-midi lorsque j'ai vu l'avion passer à la verticale de l'église avec un moteur en moins. Après l'école, nous y sommes allés mais les Allemands étaient déjà là. L'avion a explosé en touchant le sol. Il y avait des morceaux partout ! " témoigna Mr Michel Cazier.

Mr Lucien Bertin fit également part de ses souvenirs : "Nous nous sommes dirigés vers le lieu du crash afin de porter secours aux aviateurs mais les Allemands, qui occupaient le château de Wavignies, étaient déjà là avant nous et nous n'avons pas pu approcher. Par contre, le 13 juin 1944 vers 2h du matin, un bombardier anglais est tombé sur la route de Thieux. Avec mon père qui était chef de gare, nous avons sauvé deux aviateurs, Robert Hollocks et James Reid".

Nous avons ensuite accompagné la délégation sur le lieu du crash du bombardier. Bien que situé proche de Wavignies, le champ se trouve sur la commune de Campremy.

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Avec l'accord du propriétaire et sous un temps ensoleillé, l'équipe de chercheurs commença à arpenter le terrain à la recherche d'éléments prouvant le point de chute de l'appareil. Des petits débris de l'avion étaient rapidement découverts. Dès qu'un morceau de métal était détecté en profondeur ou à la surface, un petit drapeau était planté. Chaque débris trouvé était photographié, mesuré et répertorié. Bien vite la surface du champ était jalonnée d'une multitude de petits fanions jaunes.

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En bordure du champ, à l'aide d'appareils de mesure sophistiqués, calculant les angles, la responsable de mission dessinait avec précision la carte du terrain et établissait des relevés sur du papier millimétré.

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De retour aux Etats-Unis, toutes ces informations seraient transmises à un second bureau du Pentagone qui décidera s'il convient d'envoyer, à l'avenir, une autre équipe composée d'archéologues et d'anthropologues afin d'effectuer des recherches plus approfondies. Il est très possible que de petits ossements ou des éléments de dentition puissent encore se trouver sur le site du crash et qu'ils puissent contenir des traces ADN.

"Travailler en France présente un avantage : les Français se souviennent de leur Histoire. Dans certains pays, les gens ne veulent pas nous parler ou bien la population a changé ou les documents manquent. Cela rend notre travail plus difficile". déclarait l'un des chercheurs.

Toute la journée du lendemain, cette équipe a continué ces investigations.

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Ces deux jours de rencontres avec cette délégation américaine ont été enrichissants et passionnants.

Nous ne pouvons qu'espérer que le S/Sgt James H. Coleman puisse un jour retourner dans son pays.

 

 

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